vendredi 5 avril 2013


LE CHRIST EST RESSUSCITE!! ALLELUIA!!!


Voici, en images, des nouvelles de quelques événements récents

Assemblée paroissiale du 10 mars à Ars  : 



Le repas des animateurs en catéchèse à Felletin  : 







Semaine Sainte.... à Felletin, ferveur au reposoir du Jeudi-Saint : 


le Vendredi Saint, de nombreux chemins de croix étaient organisés. A noter celui de Felletin à la lueur des Flambeaux, dans les rues à 20h. Un beau moment de prières.
la Vigile Pascale à Felletin a également été célébrée à Felletin, avec le concours du Choeur paroissial. Au cours de cette Messe, la communauté rassemblée s'est réjouie du Baptême de Peguy-Anne. 

La Messe de Pâques à Aubusson : bonne participation des fidèles : 



Pour illustrer la résurrection du Seigneur, petite note sur le Noli me tangere de l'église de Felletin : 



L’APPARITION DU CHRIST A MARIE-MADELEINE

            L’église Sainte-Valérie du Moutier de Felletin conserve un polyptique exceptionnel : celui du « Noli me tangere ». C’est une peinture à l’huile sur bois, des XV et XVIIèmes siècles, qui est classée depuis 1978 au titre des Monuments Historiques.
L’apparition du Christ ressuscité à Marie-Madeleine est mentionnée par deux évangélistes : Marc (Mc, 16, 9 -11) et Jean (Jn 20, 11 – 18). Le premier indique seulement que « Jésus apparut d’abord à Marie de Magdala dont il avait chassé 7 démons » alors que le second donne plus de détails. Il indique : « Marie se tenait près du tombeau, au dehors, tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l’intérieur du tombeau et elle voit deux anges, en vêtements blancs, assis là ou avait reposé le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ceux-ci lui disent : « femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur dit : « parce qu’on a enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où on l’a mis. » Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui dit : « Seigneur si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je l’enlèverai. » Jésus lui dit : « Marie ! » Se retournant, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni !» - ce qui veut dire : « Maître ». Jésus lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie de Magdala vient annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur » et qu’il lui a dit cela.
C’est naturellement l’évangéliste Saint Jean qui permet, dès le IXème siècle, de fixer une iconographie avec les anges, le tombeau vide, Marie Madeleine et le Christ ressuscité. Ce dernier, pourvu d’un nimbe crucifère, est souvent vêtu d’une tunique et, suivant les lieux, d’un ou plusieurs accessoire comme le pallium. Très vite, entre le XIème et le XIIIème siècle, le christ portera l’étendard avec la croix, étant vainqueur de la mort. A Partir du XVème siècle, on insiste sur le mouvement de recul du Christ, qui se présente d’ailleurs fréquemment sous l’aspect d’un jardinier. Enfin, à l’époque Classique, le Christ, ne portant ni étendard ni autre instrument se référant à sa Passion, montre le Ciel de sa main droite.
L’œuvre de Felletin appartient au mouvement artistique du XVème siècle. Héritier de l’époque romane et du début de l’âge gothique, il tient de sa main droite une croix rappelant les croix processionnelles de cette époque, et de la main gauche il esquisse un mouvement de recul interprétant la parole de l’Evangile : Noli me tangere (ne me touche pas !). Il laisse voir au passage les marques des clous. Répondant à ce geste à l’identique, Marie Madeleine indique que suivant ce qu’il lui demande, elle ne le touchera pas.
L’œuvre actuelle faisait autrefois partie d’un polyptique dont les panneaux sont perdus. L’ensemble a été remonté après restauration en volets de triptyque. La représentation des panneaux latéraux appartiennent au XVIIème siècle mais une étude approfondie à pu révéler qu’une base initiale, probablement du XVème siècle, était sous-jacente. Dans une volonté pédagogique, les restaurateurs ont fait le choix de reproduire l’œuvre primitive cachée sous les enduits classiques : c’est le panneau central actuel qui teint donc compte des observations graphiques et chromatiques faites au cours de l’étude préalable à la restauration de l’ensemble.
Si le Christ n’a que peu changé, Marie Madeleine d’abord coiffée et vêtu de couleurs vives (vert, rouge, bleu) a désormais les cheveux dénoués et les couleurs initiales ont perdu en intensité. Le paysage a lui aussi été modifié : le tressage caractéristique de la fin du Moyen Age (fascines) qui forme la clôture à l’arrière plan laisse place à un enclos en lattes de bois. L’arbre initial, rappelant le pommier de la Genèse, a été modifié en arbre à longues palmes.
Cette œuvre méconnue est d’une qualité exceptionnelle. Elle noue invite, à la suite de Marie-Madeleine, à rechercher le Christ et à nous laisser instruire à par lui. Ses paroles et ses volontés sont parfois difficiles à saisir, et le mouvement de recul du Christ peut interroger. Pourtant, malgré tout, comme Marie-Madeleine, osons dire « Maître » ou « Mon Sauver et mon Dieu » et, avec confiance et la joie de notre rencontre avec Lui, allons dire au monde entier « Jésus est vraiment ressuscité » !


A.V.

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