mardi 7 octobre 2008

messe de départ de Monseigneur Christophe DUFOUR


Notre évêque, Monseigneur DUFOUR a été nommé par le Pape Benoît XVI évêque coadjuteur du diocèse d'Aix en Provence.

Une messe a été célébrée le 21 septembre 2008 en la cathédrale St Etienne de Limoges.

Beaucoup de personnes se sont déplacées pour dire "Au revoir" au Père DUFOUR. Voici les textes prononcés par l'Abbé François RENARD, M. Philippe BLEYNIE et l'homélie de Monseigneur DUFOUR.

Nous lui souhaitons bon ministère en terre provençale, l'accompagnant de nos prières.


Mot d’accueil de Monsieur l’Abbé François RENARD,secrétaire du conseil presbytéral


Monseigneur,


Plus de sept ans ont passé depuis votre accueil dans cette cathédrale,depuis que nous vous avons dit : « Chabatz d'entrar », « finissez d’entrer». 7, chiffre parfait, 7 comme 7 sacrements que vous avez célébrés avec foidans notre diocèse et qui ont émaillés votre épiscopat à Limoges. C’estainsi que pendant certaines sessions du conseil presbytéral nous avonsréfléchi et travaillé avec vous pour proposer un chemin de baptême pour lespetits enfants et leurs familles. Pendant ces 7 années vous avez invoquél’Esprit Saint pour qu’il dispense ses sept dons sur plus d’un millier dejeunes dont certains sont là cet après-midi autour de vous, sans parler dedizaines d’adultes qui ont reçu la confirmation à chaque Pentecôte. Au coursde ces 7 ans, vous avez imposé les mains à 6 prêtres et 8 diacres pourqu’ils soient serviteurs de l’Evangile dans notre diocèse. Un septennat pouraccompagner à Lourdes ou ici à Limoges, malades et blessés de la vie autravers, entre autres « d’habitat et humanisme ». Vous avez célébré avecbeaucoup de ferveur comme vous le faites une dernière fois ici ce soir prèsde trois mille eucharisties, pour nous rendre présent le Christ vivant aumilieu de nous. Et comme dans le sacrement de mariage, vous n’avez eu decesse, comme l’indique votre devise, de veiller à l’unité. Pour tout cela,merci.Il y a sept ans, le 7 janvier 2001, vous finissiez d’entrer. Je croisqu’aujourd’hui vous êtes vraiment entré dans ce diocèse, vous y êtes si bienentré que vous ne pensiez pas en sortir si vite, omettant peut-être que noussommes appelés, prêtres ou évêque à ne pas nous installer, à rester desnomades, des pèlerins, et comme vous l’avez écrit : des « marcheurs de Dieu». Il est vrai qu’il vous aura fallu marcher à un autre rythme que donnecelui des métiers à tisser du Nord ; ici, on marche au pas des bœufslimousins, il faut du temps, de la patience, apprécier les dénivelés,mesurer son effort, trouver la bonne direction à prendre. Et pourtant vousétiez arrivé avec votre boussole. Combien de fois en avez-vous parlé auxconfirmés de cette boussole ? Combien de fois leur avez-vous dit qu’il n’y aqu’un seul azimut pour le chrétien : le Christ. Mais vous avez dû apprendrela topographie du pays et des gens pour nous établir une géographiespirituelle. Vous l’avez fait en nous donnant des repères, des bornes, desazimuts : vous en avez donnés un certain nombre, à nous, prêtres, chargés ànotre tour, comme de bons collaborateurs, d’aider les chrétiens à seretrouver dans un monde en perpétuel bouleversement. Un de ces repères, vousnous l’avez offert dans votre lettre pastorale : « prêtres pour l’Evangile »où vous nous donniez ces quelques conseils : offrir la confiance au peupledes baptisés, faire équipe et tenir conseil, ce que nous avons fait enredonnant toute l’importance à nos rencontres de doyenné où nous aimons nousretrouver, donner du souffle et aimer en n’ayant pas peur d’appeler. A cesujet, au cours de la dernière session du conseil presbytéral, les membresvous adressaient ainsi qu’à tous les chrétiens du diocèse une lettre surl’appel à la responsabilité dans notre Eglise. Les prêtres y redisent leurjoie d'être en même temps les frères des hommes, les fils de l'Eglise et lesPères de ceux vers qui ils sont envoyés. Mais marcher avec les prêtres que nous sommes dans ce diocèse, cela n’a pastoujours été aisé, vous vous en êtes rendus compte, car peu d’entre nousmarchent au même rythme : il y en a toujours devant prêt à foncer, d’autresqui traînent un peu les pieds, il y a des boiteux, d’autres qui ont desampoules aux pieds, certains ont des jambes de gamins, d’autres les jambesplus lourdes, mais ils marchent tous avec l’évangile dans la poche et dansle cœur. Ils y croient et ils veulent toujours le proclamer à temps et àcontre temps. Pour vous donner une autre image que celle du pas des bœufslimousins, je crois que les prêtres limousins ont toujours dans la tête lerythme de la vielle. Vous l’avez souvent entendu au cours de vos visitespastorales, ce petit ton grinçant, mais qui donne envie de danser… Je croisque les prêtres d’ici forment comme une vielle. Ainsi, dans une vielle, il ya un nombre variable de cordes qui émettent chacune un son : ce sont lespetits ou les gros bourdons. Au-dessous d’eux se trouvent des cordes sympathiques qui donnent au ton un caractère plus doux. Parmi elles, une corde particulièrelorsqu’elle vibre suffisamment donne ce grésillement original de la viellequi est de pouvoir rythmer une mélodie. Appelons-la le presbyterium. C’est le vielleux qui produit cette vibration par un coup de poignet sur la manivelle. Vous aurez essayé d’être ce vielleux. D’ailleurs vous nous avez souvent donné le « la » avec votre diapason mais que voulez-vous, bien que prêtres, nous ne chantons pas toustrès juste et il est parfois difficile de nous accorder. Alors ce soir, nous gardons dans notre sac de marcheur de Dieu votreboussole et votre diapason. Quand vous arriverez au pays de Césaire d’Arles,vous entendrez une autre musique, celle des fifres et des tambourins. Ilvous faudra sans doute apprendre un autre rythme, mais c’est toujours lamême partition : la symphonie inachevée de l’Evangile, allegretto opus 2008.Bonne route. Et comme on dit ici quand on quitte le pays : « Porta vo bé »,« portez vous bien ».


Père François RENARD




Mot d’accueil de Monsieur Philippe BLEYNIE, secrétaire du bureau du Conseil Pastoral Diocésain

Bienvenue et merci à vous Père ROUET, Archevêque de Poitiers, et à vous Père CHARRIER, Évêque de Tulle, d’être présents parmi nous. Nous avons besoin de votre amitié et de votre soutien fraternel au moment du départ de notre évêque.Père DUFOUR vous êtes là depuis si peu de temps et déjà vous nous quittez ! Nous vous avions pourtant bien accueilli ce dimanche 7 janvier 2001, jour de votre ordination épiscopale. Je me souviens, quand vous étiez rentré, là bas, au fond de la Cathédrale, nous avions applaudi...Venu du grand nord de la France vous étiez un inconnu pour la plupart d’entre nous mais c’était notre manière de vous dire « Finissez d’entrer »..Et vous avez franchi le seuil, d’un pas décidé, en bon marcheur que vous êtes. Vous êtes venu à la rencontre de la population de la Creuse et de la Haute Vienne et pas seulement de ceux qui se réclament de l’Église catholique...Vous avez voulu entretenir des liens avec les représentants de l’État, avec ceux des collectivités locales et territoriales et de la société civile. Vous avez voulu être présent au cœur des médias ; disponible et direct dans votre expression. Vous avez aussi voulu rendre visite aux sans papiers en grève de la faim et vous êtes venu régulièrement à Pâques et à Noël partager un peu de votre temps avec les détenus de la Maison d’Arrêt de Limoges.. Je n’allongerai pas la liste, Père, mais chacun ici pourrait témoigner et garde à l’esprit le souvenir d’un moment précis sur votre manière d’être, parmi nous, « dans le monde », porteur de l’Espérance du Christ.Pour notre Église diocésaine, vous avez été un pasteur soucieux de l’annonce de l’Évangile... Vos visites pastorales vous les avez commencées en Creuse et Haute Vienne rurale avant la zone de Limoges...Sans doute un petit clin d’œil au refus d’un centralisme limougeaud. Vous avez pris le temps de la rencontre et de la découverte et cela a forgé votre conviction qu’il fallait affermir ces lieux où se vivent les éléments essentiels de notre vie chrétienne que sont le service de l’autre, la prière, la célébration de l’Eucharistie, la préparation et la célébration des autres sacrements.Le pasteur que vous êtes a aussi été très influencé par sa responsabilité nationale de Président de la Commission Épiscopale pour la Catéchèse et le Catéchuménat. Désormais, nous savons un peu mieux que la catéchèse s’adresse à tous, et pas seulement aux enfants et que nous devons toute notre vie rester en attitude catéchuménale. Cette expérience essentielle nous pouvons la faire dans les paroisses, et aussi dans les services et les mouvements auxquels nous appartenons.Vous nous avez aussi invité à faire honneur à votre devise épiscopale : « Qu’ils soient Un » .. Vous n’aimiez pas les conflits naissant ici ou là, pas plus que les divisions à l’intérieur de votre presbyterium ou au sein du peuple chrétien... Pour avancer vers l’unité vous avez stimulé beaucoup de personnes et de groupes convaincu que, diversité et unité, loin de s’opposer, étaient indispensables l’une à l’autre... Indispensable aussi, à vos yeux l’engagement des laïcs au cœur du monde dessinant une Église, sinon plus rayonnante, tout du moins plus ouverte dans l’esprit de Vatican II et de notre synode diocésain de Pentecôte 1985.Enfin, Vous avez aussi démarré ou poursuivi des chantiers importants : celui de l’avenir des locaux des Monastères des Clarisses et de Solignac....7 années passées parmi nous c’est sans doute trop peu pour bien vous connaître mais nous avons, à travers le pasteur, entrevu l’homme que vous êtes... Celui qui prie, qui est sensible au partage des fruits de la terre, qui aspire à voir grandir la Paix dans le Monde et qui s’inquiète de l’avenir de notre planète. Ce que nous avons découvert de vous nous a invité à nous humaniser, à approfondir notre vie spirituelle, à nous ouvrir au Monde.Après ces années dans une région de châtaigniers vous allez vers une région d’oliviers.Le châtaignier,c’est un bois solide dont on fait planchers et charpentes...Notre peuple s’identifie à lui. Je ne sais pas si nous sommes aussi solides mais nous vous promettons que nous continuerons à laisser monter la sève que vous avez voulu faire couler en nous. Quant à l’olivier qui va vous accueillir, c’est le symbole de cette Paix, qui vous est si chère et que vous contribuerez à construire autour de vous.En célébrant l’Eucharistie, de manière festive, et en union avec tous les auditeurs de RCF Email Limousin, nous allons rendre grâce à Dieu pour ce temps que vous avez passé dans notre diocèse. Nous allons aussi prier pour la nouvelle mission qui vous attend. Vous nous avez un peu partagé vos inquiétudes et vos craintes en l’abordant... Au nom de tous je vous dis, avec force, « n’ayez pas peur » ...Nous allons vous confier à l‘intercession de nos Saints Limousins, Martial, Valérie, Loup, Aurélien et tant d’autres connus ou inconnus. Ils vous accompagneront et prolongeront le Merci que nous vous devons et vous disons avec chaleur et émotion.


Philippe BLEYNIE



Homélie de Mgr Christophe DUFOUR

Messe d’action de grâces à la cathédrale

Limoges le 21 septembre 2008


« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! » dit l’apôtre Paul Malheur à nous, frères et sœurs, si nous n’annonçons pas l’Evangile ! « Je voudrais parcourir la terre et prêcher ton nom, je voudrais annoncer l’Evangile jusque dans les îles les plus reculées, je voudrais être missionnaire… » écrit la petite Thérèse. C’est sous le patronage de ces deux géants de la foi que je voudrais mettre cette célébration d’action de grâces aujourd’hui dans cette cathédrale de Limoges où je fus ordonné évêque le 7 janvier 2001.Dites-moi, les enfants, est-ce que vous allez à l’école ? Je veux vous poser la question que j’aimais vous poser lors de mes visites pastorales. Qu’apprenez-vous à l’école ? Vous apprenez à lire, à écrire, à compter. Vous apprenez à connaître l’univers, les étoiles, les planètes et les galaxies, les poissons de la mer et les oiseaux du ciel. Vous apprenez les mathématiques, l’histoire et la géographie, les sciences de la vie. Mais est-ce que vous apprenez à voir l’invisible ? Les textes de la liturgie de ce jour nous invitent à chercher, à contempler et à annoncer le mystère invisible.Cherchez-le, dit le prophète Isaïe. Cherchez le sens caché, il se laisse trouver, dit-il. Il est invisible, mais il est proche. Croyants, mal croyants ou pas croyants, cette invitation s’adresse à tous. Une invitation à être des chercheurs. Invitation à chercher le sens caché de nos vies, le sens de l’univers, le sens de l’existence. Il est le mystère caché depuis la fondation du monde, dit saint Paul. Il est au dessus de la terre, au dessus de nos pensées, dit le prophète. Il est le royaume caché, le royaume des cieux. Cherchez-le, désirez-le.Cherchez-le, mais aussi contemplez-le, car il est tout proche et il se donne à voir. « Le royaume des cieux, dit Jésus, est comparable à un homme… » Un homme ! Le Royaume caché se donne à voir en un homme. Et que donne-t-il à voir, cet homme ? Il donne à voir la bonté, une bonté inouïe, une éternelle bonté qui nous cherche, qui cherche tout être humain jusqu’à la dernière heure, et lui donne tout son amour. A celui qui a l’œil mauvais, l’œil envieux, l’œil de la jalousie, il répond ceci : « Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que, moi, je suis bon ? » Ceci est la pointe de la parabole. Jésus est pour nous l’infinie bonté, il est le sacrement de l’amour, il donne à voir le mystère caché depuis la fondation du monde, le mystère de l’Eternel Amour. Contemplez-le.Cherchez-le, contemplez-le, et aussi annoncez-le. Annoncer le Royaume, le donner à voir, c’est notre travail. « Allez vous aussi à ma vigne » dit le Christ. Nous sommes embauchés pour travailler la terre, pour que puisse germer et porter du fruit la semence d’amour que le Père est venue planter en terre dans le Christ. Retenons cette belle formule de l’apôtre Paul : « La grandeur du Christ sera manifestée dans mon corps ». Dieu s’est donné un corps en Jésus pour que toute l’humanité soit rassemblée en lui dans l’harmonie du ciel et de la terre. Nous sommes le corps du Christ, appelés à rendre visible le royaume caché de l’Eternel Amour de Dieu, appelés à être saints, à être le signe saint, le signe sacré, le sacrement de l’amour de Dieu parmi les hommes. Je citerai ici l’étonnante rencontre que Thérèse de Lisieux fit un jour de saint Paul, dans sa lettre aux corinthiens. « Je compris que si l’Eglise avait un corps, le plus nécessaire ne lui manquait pas. Je compris que l’Eglise avait un cœur et que ce cœur était brûlant d’amour. Je compris que si l’amour venait à s’éteindre, les apôtres n’annonceraient plus l’Evangile. Je compris que l’amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux, en un mot qu’il est éternel ». Vivez de cet éternel amour, plantez-le en cette terre limousine, par toute votre vie annoncez-le.Chers amis, avec ce regard de Thérèse, je contemple les merveilles de cet Eternel Amour accomplies en vous tout au long de ces presque huit années où je fus votre évêque. A la manière de Paul, je rends grâces à Dieu pour la ferveur de votre prière, la force de votre foi et le cadeau de l’amour que je vous vois offrir les uns aux autres dans le Christ Jésus. Vous êtes la lettre à jamais écrite dans mon cœur.Vous allez poursuivre la route. J’ai voulu mettre cette célébration d’action de grâces sous le double patronage de Paul de Tarse et de Thérèse de Lisieux. Je vous invite à vivre ces prochaines semaines à la lumière des ces deux grandes figures, en y ajoutant bien sûr saint Martial et les saints limousins. En octobre, vous accueillerez Thérèse. Elle arrivera à Limoges le jour de sa fête le 1 octobre, et jusqu’au 1 novembre, fête de tous les saints, elle vous visitera. C’est comme patronne des missions que nous l’avons invitée à vous visiter. Je vous invite à faire de tout ce mois d’octobre un mois missionnaire.En novembre, vous vous unirez au jubilé de nos frères et sœurs chrétiens de Ouahigouya qui fêtent cette année les 50 ans de la fondation de leur Eglise. Nous sommes pour eux de grands aînés puisque notre diocèse pourrait fêter ses 1750 ans. Demandez à Dieu de raviver en vous le souffle missionnaire. Sachez-le, je le redis comme un refrain, nous sommes une jeune Eglise, toujours en train de naître.En 2009, vous fêterez et célébrerez les Ostensions septennales limousines en l’honneur de vos saints fondateurs et évangélisateurs de votre Eglise diocésaine. Vous aurez alors un nouvel évêque et ce sera un grand bonheur pour lui de les vivre avec vous, comme j’ai eu un immense bonheur à les vivre au milieu de vous à mon arrivée en Limousin il y a 7 ans. En cette année saint Paul, puis-je vous inviter à mettre les Ostensions de 2009 sous le patronage de l’apôtre qui a apporté l’Evangile jusqu’à Rome et dont Martial prit le relais au 3ème siècle, de Rome à Limoges ? Saint Martial ne vous en voudra pas, lui pour qui l’apôtre Paul était un aîné dans la foi et un modèle. « Aînés dans la foi », c’est ce titre que j’aurais choisi pour la lettre pastorale que j’aurais écrite pour l’année ostensionnaire. Au moment où vous fêtez vos aînés limousins, nous vous proposons de partir à la découverte d’autres aînés, ceux auxquels saint Paul s’est adressé dans ses lettres. Nous vous invitons à approfondir votre connaissance des 7 Eglises dont il a été l’apôtre et qui ont conservé ses lettres. Vous raviverez ainsi votre amour du Christ Jésus, votre ferveur évangélique, votre souffle missionnaire, votre vie en Eglise. Telle est la grâce que je demande pour vous aujourd’hui, par l’intercession de sainte Thérèse de Lisieux, de saint Paul de Tarse, de saint Martial d’Aquitaine et de vos saints limousins.

Sainte Thérèse de Lisieux, priez pour nous.

Saint Paul de Tarse, priez pour nous.

Saint Martial et tous les saints limousins, priez pour nous.



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